Au commencement,
Dieu créa le ciel et la terre.
La terre
Etait déserte et vide
L’abîme était couvert
De ténèbres
Et l’Esprit de Dieu
Planait sur les eaux.
Dieu dit:
« Que la lumière soit! »
Et la lumière fut.
Dieu vit que la lumière
Etait bonne et Dieu sépara
La lumière des ténèbres.
Dieu appela la lumière
Jour,
Et il appela les ténèbres
Nuit.
Et il y eut un soir,
Il y eut un matin :
Ce fut le premier jour.
Dieu dit à Moïse :
« Je suis celui qui est. »
Et il ajouta :
« Tu vas répondre
Ainsi aux Israélites :
« Celui qui est
M’a envoyé vers vous. »
Dieu dit encore à Moïse:
« Tu diras aux Israélites :
C’est le Seigneur
Qui m’a envoyé vers vous,
Le Dieu de vos pères,
Le Dieu d’Abraham,
Le Dieu d’Isaac,
Le Dieu de Jacob.
Voilà mon nom pour toujours,
C’est par ce nom
Qu’on m’invoquera
De génération en génération.
Le Seigneur dit à Moïse :
« Dis ceci aux Israélites :
Aux fêtes solennelles du Seigneur,
Vous tiendrez
Des assemblées sacrées.
Voici mes fêtes solennelles.
Pendant six jours on travaillera
Et le septième jour il y aura sabbat,
Jour de repos
Et d’assemblées sacrées.
Où que vous habitiez,
Ce sera le sabbat du Seigneur.
« Écoute, Israël !
Le Seigneur notre Dieu
Est le Seigneur unique.
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu
De tout ton cœur,
De tout ton être, de toute ta force.
Les paroles des commandements
Que je te donne aujourd’hui
Demeureront gravées dans ton cœur.
Tu les répéteras à tes fils,
Tu les leur diras
Quand tu seras chez toi,
Quand tu seras en chemin,
Quand tu te coucheras,
Quand tu te lèveras.
Tu en feras
Un signe attaché à ta main,
Une marque placée entre tes yeux.
Tu les placeras en inscription
Sur les montants de porte de ta maison
Et à l’entrée de ta ville. »
Alors en ce jour où le Seigneur
Livra les Amorites aux Israélites
Josué parla au Seigneur
En présence de tous les Israélites :
« Soleil, arrête-toi sur Gabaon,
Et toi, lune, sur la vallée d’Ayyalôn ! »
Alors le soleil s’arrêta,
La lune s’arrêta,
Jusqu’à ce que la nation d’Israël
Se fût vengée de ses ennemis.
Cela n’est-il pas écrit
Dans le livre du Juste ?
Le soleil s’arrêta au milieu des cieux
Et interrompit tout un jour durant
Sa course vers le couchant.
Jamais auparavant
Et jamais depuis cet instant,
Un tel jour ne se reproduisit
Où le Seigneur agit ainsi :
Le Seigneur avait écouté un homme,
Le Seigneur combattait pour Israël.
En ce jour-là, Débora chanta
Avec Baraq, fils d’Abinoam :
On a vu en Israël
Les chevelures se défaire,
Le peuple librement s’est offert,
Bénissez le Seigneur !
Rois, écoutez !
Chefs, il vous faut m’écouter !
Je vais chanter pour le Seigneur,
Je veux célébrer
Le Seigneur, le Dieu d’Israël.
Seigneur, quand tu sortis de Séir,
Quand tu quittas le pays d’Edom,
Elle trembla, la terre,
Les cieux ruisselèrent,
Les nuages se déversèrent.
Les montagnes s’affaissèrent
Devant le Seigneur,
Le Seigneur du Sinaï, le Dieu d’Israël.
Aux jours de Shamgar, fils d’Anath,
Aux jours de Yaël,
Les caravanes avaient disparu,
Et ceux qui prenaient le chemin
Passaient bien au loin.
Les villes ouvertes avaient disparu,
En Israël elles avaient disparu,
Jusqu’à ce que j’apparaisse,
Moi, Débora, et que je sois
Comme une mère pour Israël.
Noémi avait un parent
Du côté de son mari,
Un homme riche et puissant
Du clan d’Elimélek.
Il s’appelait Booz.
Ruth la Moabite dit à Noémi :
« Laisse-moi, je te prie,
Aller glaner dans les champs
Des épis derrière quelqu’un
Qui le voudra bien. »
Elle lui dit : « Va, ma fille ! »
Elle partit et s’en vint
Glaner dans un champ
Derrière les moissonneurs.
Il se trouva que le champ
Appartenait à Booz,
Qui était du clan d’Elimélek.
Anne, dans sa prière, s’exclama :
« Grâce au Seigneur,
Mon cœur est dans la joie,
Grâce au Seigneur,
Je garde la tête haute,
Je peux désormais
Rire de mes ennemis,
Car ton secours me réjouit.
Nul n’est saint
Comme le Seigneur :
Il n’y en a pas d’autre que toi :
Il n’y a pas de rocher
Comme notre Dieu.
Mettez fin
À votre incessante arrogance,
Arrêtez votre insolence,
Car le Seigneur
Est un Dieu qui sait tout,
Et il juge ce que vous faites,
Il juge tout.
Les guerriers
Qui se targuaient de leur puissance
Voient leur arc se briser,
Tandis que ceux qui trébuchaient
Retrouvent leur belle vaillance.
Ceux qui étaient rassasiés
Doivent à présent gagner leur pain,
Ceux qui étaient affamés
Se reposent enfin.
La femme stérile enfante sept fois,
Le ventre de la mère féconde dépérit.
Le Seigneur
Fait mourir et il donne la vie.
Il fait descendre aux enfers
Et en remonter aussi.
Le Seigneur fait le riche et l’indigent.
Il abaisse, mais il élève également.
Il relève le faible de la poussière,
Du fumier il relève l’indigent.
Il le fait asseoir avec les puissants
Et lui donne la place d’honneur.
Au Seigneur appartient la terre,
C’est lui qui l’a posée sur ses piliers.
Il veille, bienveillant,
Sur ceux qui le respectent,
Tandis que les méchants,
Les ténèbres les guettent.
Tous les efforts de l’homme
Seront vains :
Il ne peut compter sur sa force,
Il n’est rien.
Du haut des cieux, le Seigneur
Fait gronder le tonnerre,
Et il écrase ses adversaires.
Il donnera de la puissance à son roi,
Il élèvera le front de son messie.
Toutes les tribus d’Israël
Vinrent trouver David à Hébron
Et dirent :
« Nous sommes tes os et ta chair. »
Déjà, lorsque Saül était notre roi,
C’était toujours toi
Qui menais Israël en campagne
Et qui l’en ramenais.
Le Seigneur t’a dit : « C’est toi
Qui feras paître Israël, mon peuple,
C’est toi qui seras chef sur Israël. »
Tous les anciens d’Israël
Vinrent trouver le roi à Hébron,
Et le roi David conclut avec eux
Une alliance à Hébron
Devant le Seigneur.
Ils consacrèrent David roi d’Israël.
4 David avait trente ans
Lorsqu’il devint roi,
Et il régna quarante ans.
Le roi dit : « Voici
Ce que dit l’une d’entre vous :
C’est ici mon fils qui est vivant,
C’est ton fils qui est mort !
Et l’autre dit : Pas du tout !
C’est ton fils qui est mort,
C’est le mien qui est vivant ! »
Le roi dit alors :
« Apportez-moi une épée ! »
On lui apporta une épée.
Le roi dit :
« Coupez en deux
L’enfant vivant,
Et donnez-en la moitié
A chacune des femmes. »
Alors la femme
Dont le fils était vivant
S’émut pour son fils et dit au roi :
« S’il te plaît, mon seigneur !
Donnez-lui plutôt l’enfant vivant,
Ne le mettez pas à mort ! »,
Tandis que l’autre disait :
« Il ne sera ni à moi ni à toi,
Coupez donc l’enfant ! »
Alors le roi dit :
« C’est la première qui est sa mère.
Donnez-lui l’enfant vivant,
Ne le mettez pas à mort. »
Tout Israël apprit de quelle manière
Le roi avait prononcé son jugement.
On craignit le roi : chacun avait compris
Que la sagesse de Dieu était en lui :
Il jugeait avec discernement.
Pendant qu’ils passaient,
Elie dit à Elisée :
« Que tu veux que je fasse pour toi ?
Demande-le, avant que le Seigneur
Ne m’enlève d’auprès de toi. »
Elisée répondit :
« Fais moi recevoir
Elie dit :
« Ce que tu demandes là
Est bien difficile,
Mais si tu arrives à me voir
Quand le Seigneur
M’enlèvera d’auprès de toi,
Tu l’obtiendras.
Sinon, tu ne l’obtiendras pas. »
Tandis qu’ils parlaient
Chemin faisant, un char de feu
Tiré par des chevaux de feu
Se mit entre eux deux.
Alors Elie monta aux cieux
Dans un tourbillon de vent.
Elisée regardait et criait :
« Père ! Père !
Tu valais tous les chars
Et tous les cavaliers d’Israël ! »
C’est ce jour-là que David
Chargea pour la première fois
Asaph et ses frères
De célébrer le Seigneur :
Célébrez le Seigneur,
Invoquez son nom !
Faites connaître ses exploits
Parmi les peuples !
Chantez pour lui,
Jouez des psaumes pour lui !
Dites et redites
Tous ses hauts faits !
Mettez votre fierté
Dans son nom sacré !
Que se réjouisse le cœur
De ceux qui cherchent le Seigneur!
Cherchez le Seigneur
Et sa puissance,
Cherchez constamment
Sa présence !
Salomon enrôla
Soixante-dix mille porteurs,
Quatre-vingt mille carriers
Pour tailler des pierres
Dans la montagne,
Et trois mille six cents hommes
Pour les surveiller.
Salomon
Fit dire à Houram, roi de Tyr :
« Tu as fourni des cèdres
À David, mon père,
Pour se bâtir sa maison.
Ce que tu as fait pour lui,
Fais-le pour moi.
Je bâtis une maison
Pour le nom du Seigneur,
Mon Dieu,
Qui lui sera consacrée.
On y brûlera pour lui
Des offrandes de parfum,
On y exposera
Constamment des pains,
On y offrira
Des holocaustes soir et matin,
Alors le roi Darius donna ordre
De faire des recherches
Dans les locaux où l’on déposait
Les archives à Babylone.
Et un rouleau fut découvert
Dans la forteresse d’Ecbatane,
Dans la province de Médie,
Sur lequel était écrit ceci :
« La première année du roi Cyrus,
Le roi Cyrus a donné cet ordre :
Maison de Dieu à Jérusalem.
Que la maison soit rebâtie,
Qu’elle soit un lieu
Où l’on offre des sacrifices,
Et qu’elle ait de solides fondations.
Elle aura trente mètres de hauteur,
Autant de largeur,
On fera alterner
Trois rangées de pierres de taille
Et une rangée de poutres de bois.
A partir de ce jour-là,
La moitié de mes serviteurs travaillait,
L’autre moitié tenait les lances,
Les boucliers, les arcs et les cuirasses.
Les chefs maintenaient leur vigilance
Et la maison de Juda
Bâtissait la muraille.
Les porteurs de fardeaux
Travaillaient d’une main,
Une arme dans l’autre main.
Les bâtisseurs avaient chacun
Son épée à la ceinture, et c’est ainsi
Qu’avancèrent les travaux.
Celui qui sonnait de la trompette
Se tenait près de moi.
Aux notables, aux magistrats,
A tous ceux qui étaient là
Je dis : « L’ouvrage est immense,
Et une grande distance
Nous sépare sur la muraille.
Où que vous soyez,
Quand vous entendrez la trompette,
Rassemblez-vous près de moi
Et notre Dieu combattra pour nous. »
C’est ainsi
Que nous étions au travail
De l’aube jusqu’à la nuit,
La moitié d’entre nous
Tenant une lance à la main.
L’enfant partit avec l’ange,
Et son chien les suivait.
Ils marchèrent et, la première nuit,
Ils campèrent le long du Tigre.
Ils parlaient d’embraser mon pays,
De passer mes adolescents
Au fil de l’épée,
De jeter à terre mes nourrissons,
D’asservir mes enfants
Et d’enlever mes jeunes filles.
Mais le Seigneur tout-puissant
Le leur a interdit
Par la main d’une femme.
Car leur champion,
Ce ne sont pas des jeunes gens,
Ce ne sont pas des fils de titans,
Ce ne sont pas de fiers géants
Qui l’ont abattu, c’est Judith,
Fille de Merari, qui l’a désarmé
Par la beauté de son visage.
Le roi tomba amoureux d’Esther,
Bien plus qu’il ne l’avait jamais été
D’une autre femme.
Elle eut sa bienveillance et sa faveur.
Il mit sur sa tête la couronne royale,
Et Esther
Devint reine à la place de Vashti.
En ces jours-là, Mattathias,
Fils de Jean, fils de Syméon,
Prêtre de la lignée de Ioarib,
Quitta Jérusalem et s’établit à Modîn.
Il avait cinq fils :
Jean surnommé Gaddi,
Simon appelé Thassi,
Judas appelé Maccabée,
Eléazar appelé Auârân,
Jonathès appelé Apphous.
A la vue des abominations
Commises en Juda et à Jérusalem,
Il s’écria : « Malheur à moi !
Ne suis-je né que pour voir
La ruine de mon peuple,
La dévastation de la ville sainte,
Et pour rester là assis
Tandis que la ville est livrée
Au pouvoir de ses ennemis
Et le sanctuaire
Aux mains des étrangers ?
Il arriva aussi que sept frères
Furent arrêtés avec leur mère
Et que le roi voulut les obliger,
Leur infligeant fouets
Et nerfs de bœufs,
A manger de la viande de porc
Que la Loi interdit.
L’un d’eux
Se fit leur porte-parole :
« Que penses-tu obtenir de nous
En agissant de cette manière ?
Nous sommes prêts à mourir.
Jamais nous ne transgresserons
Les lois de nos pères. »
Le roi devint furieux.
Il fit mettre sur le feu
Des grils et des chaudrons.
Dès qu’ils furent brûlants,
Il ordonna de couper la langue
De leur porte-parole,
De le scalper et de lui trancher
Les mains et les pieds sous les yeux
De ses frères et de sa mère.
Lorsqu’il fut complètement mutilé,
Il commanda de l’approcher du brasier
Et de le jeter vivant sur un gril.
Tandis que l’odeur de la chair grillée
Se répandait autour du gril,
Les autres avec leur mère
S’exhortaient mutuellement
À mourir courageusement :
« Le Seigneur Dieu nous voit,
Et en vérité il nous prend en pitié,
Comme Moïse l’a annoncé
Par le cantique qui témoigne pour nous :
Il prendra ses serviteurs en pitié. »
Alors Satan se retira
De devant le Seigneur.
Il frappa Job de la lèpre
Qui le couvrit
Des pieds à la tête.
Job s’assit au milieu
D’un tas de cendres
Et prit, pour se gratter,
Un tesson de poterie.
Sa femme lui fit remarquer :
« Et tu restes inébranlable !
Ne ferais-tu pas mieux
De maudire Dieu !
La mort, dis-moi,
N’est-elle pas préférable ? »
Mais il répondit :
« Mais c’est de la folie !
Comment ? De Dieu
Nous ne recevrions
Que le bonheur
Et nous ne recevrions
Pas le malheur ! »
Malgré tout ce qui lui arriva,
Jamais Job ne s’indigna.
Psaume de David.
Le Seigneur est mon berger,
Je ne manque de rien.
Il me fait reposer
Dans de vertes prairies.
Vers les eaux de la sérénité
Il me conduit.
Il me redonne vie,
Il me guide
Dans les bons sentiers
Pour l’honneur de son nom.
Lorsque je marche
Dans la vallée
De l’ombre de la mort,
Je ne crains rien,
Car tu es avec moi.
Ton appui, ton soutien
Sont mon réconfort.
Face à mes ennemis
Tu dresses
Une table devant moi.
Sur ma tête tu as versé
Ton huile parfumée.
Et ma coupe, tu l’as remplie
Jusqu’au bord.
Oui, grâce et bonheur
Me tiennent compagnie
Tous les jours de ma vie,
J’ai établi ma demeure
Dans le temple
Pour tous les jours de ma vie.
Proverbes de Salomon,
Fils de David, roi d’Israël.
Les proverbes de Salomon
Nous enseignent la sagesse,
Nous instruisent,
Nous montrent comment
Discerner avec intelligence
Des paroles pleines de sens.
Ils nous montrent comment
Se comporter sagement :
En étant juste, équitable et droit.
Ils donnent aux ignorants
Des conseils de prudence,
Aux jeunes gens
Des connaissances
Et des sujets de réflexion.
Les sages y acquerront
Encore plus de sagesse,
Les intelligents pourront
Améliorer leur pratique
Des proverbes,
Paraboles,
Sages paroles
Et sentences énigmatiques.
La crainte du Seigneur
Est le commencement
De la connaissance.
Seuls les sots méprisent
Sagesse et instruction.
Il y a un moment pour tout,
Un temps
Pour chaque chose sous le soleil !
Un temps pour enfanter,
Et un temps pour mourir,
Un temps pour planter
Et un temps pour arracher
Ce qui est planté,
Un temps pour tuer
Et un temps pour guérir,
Un temps pour démolir
Et un temps pour construire,
Un temps pour pleurer
Et un temps pour rire,
Un temps pour se lamenter
Et un temps pour danser,
Un temps pour jeter des pierres
Et un temps pour les ramasser,
Un temps pour étreindre
Et un temps pour quitter l’étreinte,
Un temps pour acquérir
Et un temps pour détruire,
Un temps pour conserver
Et un temps pour jeter,
Un temps pour déchirer
Et un temps pour réparer,
Un temps pour se taire
Et un temps pour parler,
Un temps pour aimer
Et un temps pour haïr,
Un temps pour la guerre
Et un temps pour la paix.
Que tu es belle,
Ma bien-aimée,
Que tu es belle !
Derrière ton voile
Je vois tes yeux
Et je vois des colombes.
Je compare tes cheveux
A ce troupeau fougueux
De chèvres qui dévale
Le mont Galaad.
Tes dents
Sont comme ce troupeau
De brebis fraîchement tondues
Qui remontent du point d’eau.
Chacune a sa sœur jumelle,
Aucune ne manque à l’appel.
Tes lèvres
Sont un ruban écarlate
Et ta bouche est gracieuse.
Derrière ton voile,
Telle une tranche de grenade
Je vois tes joues délicieuses.
Ton cou
Est, comme la tour de David,
Bâti pour recevoir des trophées :
Mille boucliers,
Tous les carquois des guerriers.
Tes seins
Me paraissent
Comme deux cabris,
Jumeaux d’une gazelle
Qui paissent
Parmi les lis.
Or, Dieu a créé les êtres humains
Pour une vie
Qui ne connaîtra pas la mort.
Il les a faits à l’image
De ce qu’il est lui-même.
Mais, jaloux à l’extrême,
Le diable a voulu que le monde
Connaisse la mort,
Et ceux qui lui appartiennent
Subissent la mort.
Prologue
Je vous invite par conséquent
A lire ce livre
Attentivement
Et avec un œil bienveillant.
Montrez-vous indulgents
Pour les passages de ce texte
Où vous avez l’impression
Que j’ai échoué,
Malgré ma bonne volonté,
A rendre certaines expressions.
En effet, les choses dites
En hébreu dans ce livre
N’ont pas la même puissance
Quand elles sont traduites
Dans une autre langue.
D’ailleurs, il en est de même
Pour les livres de la Loi,
Les livres des prophètes
Et les autres écrits.
Il y a une grande différence
Entre le texte hébreu et sa traduction.
Alors Isaïe dit :
« Ecoutez donc, maison de David !
Est-ce trop peu pour vous
De lasser les hommes ?
Il vous faut aussi lasser mon Dieu ?
Le Seigneur
Va donc vous donner un signe :
Voici que la jeune femme est enceinte.
Elle enfantera un fils
Et lui donnera le nom d’Emmanuel.
Il se nourrira de crème et de miel
Jusqu’à ce qu’il sache rejeter le mal
Et choisir le bien.
Ainsi parle le Seigneur :
Une voix retentit dans Rama,
Ce sont des gémissements,
D’amers sanglots :
Rachel pleure sur ses enfants,
Elle refuse tout réconfort,
Car ses enfants ne sont plus.
Ainsi parle le Seigneur:
Ne pleure plus,
Cesse ces sanglots,
Ta peine reçoit sa récompense,
C’est moi, le Seigneur, qui te le dis :
Tes enfants
Reviendront des pays ennemis.
Ton avenir est plein d’espérance,
C’est le Seigneur qui le dit:
Tes enfants
Reviendront dans leur patrie.
La voilà, hélas, assise bien seule,
Cette ville qui était si grande !
La voilà comme une veuve.
Parmi les nations elle était si grande !
La princesse des provinces
Est réduite au travail des esclaves.
Seigneur tout-puissant, Dieu d’Israël,
Nous sommes angoissés, accablés,
Et nous crions vers toi.
Ecoute, Seigneur, et prends pitié,
Car nous avons péché contre toi.
Au cours d’une vision, Dieu
Me transporte en terre d’Israël.
Il me dépose au sommet
D’une très haute montagne,
Sur laquelle, au sud, je vois
Comme les bâtiments d’une ville.
Il m’y emmène.
Un homme se trouve là.
Il a l’apparence du bronze.
Il tient dans sa main
Comme un cordeau de lin
Et un roseau pour mesurer.
Il se tient debout près d’une porte.
L’homme me dit : « Fils d’homme,
Regarde de tous tes yeux,
Ecoute de toutes tes oreilles.
Fais très attention
A tout ce que je vais te faire voir,
Car c’est pour te le faire voir
Que tu es venu.
Ensuite tu raconteras
À la maison d’Israël
Tout ce que tu as vu. »
Alors le roi
Ordonna d’emmener Daniel
Et de le jeter dans la fosse aux lions.
Le roi dit à Daniel : « Ton Dieu,
Que tu sers fidèlement te délivrera. »
Une pierre fut apportée
Et placée sur la bouche de la fosse,
Le roi, de son anneau, y mit les scellés.
Ses hauts fonctionnaires en firent autant :
On ne pouvait plus, dès ce moment,
Rien changer à la situation de Daniel.
Rentré dans son palais,
Le roi refusa de se nourrir.
Couché seul, il n’arrivait pas à dormir.
Ces anciens du peuple viennent
Chez Joakim régulièrement,
Et tous ceux qui ont le souci
De régler un conflit
Viennent les trouver là.
Quand ils partent, vers midi,
Susanne entre dans le parc
Pour se promener.
Les deux anciens la voient
Chaque jour se promener,
Et sont pris de désir pour elle.
Ils en perdent la tête
Et détournent leurs yeux
Du Dieu des cieux,
Et cessent, dès cet instant,
De respecter leurs jugements.
Tous deux ont pour elle
Un désir brûlant,
Mais ils évitent soigneusement
De se confier mutuellement
La cause de leur tourment.
Ils ont le désir, tous deux,
De s’unir à elle,
Mais ils sont trop honteux
Pour se l’avouer entre eux.
Et chaque jour, impatients,
Ils guettent le moment
Où ils pourront la voir.
Ecoutez la parole du Seigneur,
Fils d’Israël :
Le Seigneur est en procès
Avec les habitants du pays,
Car il n’y a dans le pays
Ni sincérité, ni amour fraternel,
Ni connaissance de Dieu.
Imprécations, tromperies,
Meurtres, rapts, adultères
Se multiplient :
Au sang versé
Succède le sang versé.
Le Seigneur parla à Joël,
Fils de Petouël.
Vous les anciens, écoutez ceci
Prêtez l’oreille, vous tous,
Habitants du pays.
Est-ce qu’un tel évènement
Est survenu de votre temps
Ou du temps de vos pères ?
Faites-en le récit à vos fils,
Et vos fils à leurs fils,
Et leurs fils le raconteront
Pour une autre génération.
Ce que laisse la chenille
Est dévoré par la sauterelle,
Ce que laisse la sauterelle
Est dévoré par le hanneton,
Ce que laisse le hanneton,
Est dévoré par le criquet.
Je vous ai envoyé la faim
Dans toutes vos villes,
Vous avez manqué de pain
Dans toutes vos demeures.
Pourtant,
Vous n’êtes pas revenus à moi,
Déclare le Seigneur.
Je vous ai privés de pluie
Jusqu’à trois mois de la moisson,
J’ai fait tomber la pluie
Sur une ville
Et sur une autre, non.
Il était fertile ce champ
Que j’arrosais de pluie,
Pendant qu’un autre champ
Se desséchait faute de pluie.
De deux, trois villes
On est allé, titubant,
Vers une autre ville
En quête d’eau
Sans en trouver assez
Pour vous désaltérer.
Pourtant,
Vous n’êtes pas revenus à moi,
Déclare le Seigneur.
« Je vais te faire tout petit
Au milieu des peuples,
Tu seras couvert de mépris.
L’arrogance de ton cœur
T’a égaré,
Toi qui demeures
Dans les creux du rocher
Sur les hauteurs,
Tu te dis, car tu es bien fier :
Qui me précipitera à terre ?
Alors le Seigneur
Envoya une baleine
Engloutir Jonas.
Et Jonas demeura
Dans le ventre de la baleine
Trois jours et trois nuits.
Le Seigneur dit :
« Et toi, Bethléem Ephrata,
Si petite
Que tu ne fais même pas
Partie des clans de Juda,
De toi sortira pour moi
Celui qui doit gouverner Israël.
Ses origines remontent à jadis,
Aux jours d’autrefois. »
Qu’est devenu, Ninive,
Ton repaire de lions ?
Les lionceaux y avaient leur pâture.
Quand le lion
Allait chercher sa nourriture,
Personne n’inquiétait le petit du lion.
Voici que je fais venir contre toi
Les Babyloniens,
Ce peuple cruel et implacable
Qui parcourt les plus vastes pays
Pour s’approprier les terres d’autrui.
Ils sont terribles, redoutables,
Ils agissent selon leur propre loi,
Ils ne connaissent que leur droit.
Leurs chevaux courent plus vite
Que des léopards,
Ils sont plus rapides
Que les loups qui chassent le soir.
Venus de contrées lointaines,
Leurs cavaliers se déploient
Avec la précision de l’aigle
Qui fond sur sa proie.
Voilà ce que deviendra Ninive,
Cette cité si fière
Qui se croyait en sécurité,
Celle qui se disait :
« Qui peut m’égaler ? »,
Comment peut-il se faire
Qu’elle soit désolée à ce point
Que les bêtes en font leur repaire ?
Tous ceux qui passent près d’elle
Sifflent et affichent leur dédain.
La splendeur du nouveau temple
Sera bien plus grande
Que celle du premier, dit le Seigneur,
Et dans ce lieu je vous donnerai la paix.
C’est moi, le Seigneur de l’univers,
Qui le promets.
Eclate de joie, fille de Sion !
Pousse des acclamations,
Fille de Jérusalem !
Voici que ton roi vient à toi,
Juste et victorieux.
Il est humble,
Monté sur un âne
Sur un ânon,
Le petit d’une ânesse.
Le Seigneur de l’univers
Déclare ceci aux prêtres :
« Un fils honore son père,
Un serviteur, son maître.
Vous m’appelez votre père,
Mais m’honorez-vous ?
Vous m’appelez votre maître,
Mais me respectez-vous ?
Vous me méprisez
Et vous demandez :
En quoi t’avons-nous méprisé ?
Jésus étant né
A Bethléem de Judée,
Au moment même
Où gouvernait Hérode,
Arrivèrent à Jérusalem
Des mages venus d’Orient.
Ils demandèrent :
Où est le nouveau-né,
Le roi des Juifs ?
Nous avons vu
Son étoile à l’Orient,
Et nous sommes venus
Lui rendre hommage.
Jésus revient chez lui.
La foule de nouveau s’entasse,
Au point que ses disciples
N’ont même pas de place
Pour prendre leur repas.
L’ayant appris,
Sa famille arriva, prête
A le prendre avec eux.
Ils disaient de lui :
Il a perdu la tête !
Marie dit :
Mon âme exalte le Seigneur,
Et dans mon cœur
Ma joie est grande
A cause de Dieu, mon Sauveur,
Car il a porté son regard
Sur son humble servante.
Oui, désormais,
Toutes les générations
Me proclameront bienheureuse.
Et le Verbe
S’est fait chair,
Et parmi nous il a habité,
Et nous avons vu sa gloire,
Cette gloire
Que, fils unique
Plein de grâce et de vérité,
Il tient du Père.
Tous, d’un même cœur,
Priaient avec ferveur
Avec les femmes, dont Marie,
La mère de Jésus, et ses frères.
C’est la justice de Dieu
Qui vient de la foi
En Jésus Christ
Pour tous ceux qui croient :
Il n’y a pas de distinction ici.
Tous ont péché
Et se sont trouvés privés
De la gloire de Dieu.
Mais ils sont devenus justes
Par la grâce, ce don gratuit,
Que nous fait,
En nous délivrant, Jésus Christ.
Le langage de la croix est folie
Aux yeux de ceux qui sont perdus,
Mais pour nous,
Qui connaissons le salut,
C’est la puissance de Dieu qu’il dit.
C’est lui
Qui nous a donné compétence
Pour assurer le ministère
D’une nouvelle alliance,
Non de la lettre, mais de l’Esprit.
Car la lettre tue, l’esprit vivifie.
Galates insensés,
Qui donc vous a séduits ?v Le Christ crucifié,
Nous vous l’avons pourtant décrit !
Je le prie de bien vouloir,
Selon la richesse de sa gloire
Et par la puissance de son Esprit,
Fortifier en vous l’homme intérieur
Pour que le Christ demeure,
Grâce à votre foi, dans vos cœurs.
Dans l’amour puisant
Vos racines et votre fondement,
Vous serez assez forts
Pour en7 comprendre alors,
Avec tous les saints, la largeur,
La longueur, la hauteur,
La profondeur,
Et avoir connaissance
De l’amour du Christ
Qui surpasse toute connaissance,
De sorte que vous soyez remplis
De toute la plénitude de Dieu.
Mais pour moi,
Il serait malvenu de dire
Que j’ai déjà atteint mon but
Et que j’ai terminé ma course !
Non, je poursuis ma course
Parce que je veux atteindre
Mon but totalement,
Comme le Christ m’a atteint :
Totalement.
Entre vous
Plus de mensonge,
Car vous vous êtes dévêtus
Du vieil homme
Et de ses erreurs,
Et vous avez revêtu
L’homme nouveau,
Celui qui veut devenir
Un homme nouveau
A l’image de son créateur
Pour accéder
À la connaissance.
N’éteignez pas l’Esprit.
Vous savez, vous,
Comment nous imiter :
Nous n’avons pas chez vous
Fait preuve d’indiscipline.
A personne
Nous n’avons demandé
De nous offrir le pain
Que nous avons mangé.
Nous avons peiné
Jusqu’à l’épuisement.
Nuit et jour nous avons travaillé
Pour n’être dépendants
De personne.
Garde bien le dépôt,
Timothée !
Fuis les verbiages impies
Dépourvus de sens
Et les objections
D’une pseudoscience.
Pour l’avoir professée,
Il en est qui ont perdu la foi.
La grâce soit avec vous !
J’ai combattu le bon combat,
J’ai achevé ma course,
J’ai gardé la foi.
Si je t’ai laissé en Crète,
C’est seulement
Pour que tu mettes au point
L’organisation
Et que tu places des anciens
Dans chaque ville
Suivant mes instructions.
Ils devront
Être irréprochables,
Mariés une seule fois.
Leurs enfants devront
Avoir la foi,
Une conduite inattaquable,
Etre obéissants.
L’évêque, en effet,
Sera irréprochable
En sa qualité
D’intendant de Dieu.
Par conséquent,
Il ne sera
Ni arrogant, ni coléreux,
Ni buveur, ni querelleur,
Ni avide de gains honteux.
Peut-être Onésime
N’a-t-il été séparé de toi
Pour un moment
Qu’afin de t’être rendu
Pour l’éternité,
Non plus
Comme un esclave,
Mais bien mieux qu’un esclave :
Un frère bien-aimé.
Il l’est tellement pour moi,
Combien plus
Le sera-t-il pour toi,
En tant qu’être humain,
Mais aussi
En tant que chrétien.
C’est la foi
Qui nous donne l’assurance
Que nous allons recevoir
L’objet de notre espérance,
Qui nous permet de percevoir
Ce qu’on ne voit pas.
A quoi bon, mes frères,
Dire qu’on a la foi,
Si l’on pas les œuvres ?
La foi
Le sauvera-t-elle dans ce cas ?
Que votre beauté
Ne soit pas extérieure,
Faite de cheveux tressés,
De bijoux d’or,
D’élégantes parures.
Recherchez plutôt
La beauté intérieure,
L’incorruptible parure
D’un esprit fait de douceur
Et de sérénité :
Voilà ce qui est précieux
Aux yeux de Dieu.
Mais je veillerai
Particulièrement
A ce que vous puissiez,
Quand je ne serai plus là,
Garder en mémoire
Ces enseignements.
N’aimez ni le monde
Ni ce qui est dans le monde.
Celui qui aime ce monde
N’a pas en lui l’amour du Père.
Car tout
Ce qui est dans le monde,
La convoitise de la chair,
La convoitise des yeux,
Ce qui vous rend orgueilleux,
Ne provient pas du Père :
Tout cela provient du monde.
L’Ancien,
À l’élue Souveraine
Et à ses enfants, que j’aime
Dans la lumière de la vérité,
Non pas moi seulement,
Mais tous ceux qui détiennent
La connaissance et la vérité,
Il n’y a pas pour moi
De plus grande joie
Que de voir mes enfants
Suivre la voie de la vérité.
Ce sont ces gens
Qui viennent souiller
Vos agapes,
Faisant bombance,
Se gavant avec impudence.
Que sont-ils, sinon
Des nuages inconsistants
Emportés par les vents ?
Que sont-ils, sinon
Des arbres automnaux,
Sans fruits,
Morts doublement,
Puisque déracinés.
Que celui
Qui a du bon sens
Le mette au service
De son intelligence,
Et qu’il interprète
Le chiffre de la bête,
Car ce chiffre
Correspond à un homme,
Et ce chiffre
Est six cent soixante-six.