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en vers

La lecture de la Bible
Vous paraît ennuyeuse et difficile
Et vous cherchez une version claire ?
Poussez donc la porte en vers !

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Une Bible nouvelle et originale

(Entretien avec Christian Terras, directeur de Golias)

Vous suivez, Jean, un parcours logique

Après Le Nouveau Testament en Vers et Versets, une nouvelle traduction critique du Nouveau Testament à partir du texte grec, puis Ainsi cheminèrent les papyrus de la Bonne Nouvelle, l’histoire de la transmission des manuscrits à travers les siècles, j’avais le sentiment que je n’étais pas arrivé au terme de mon parcours biblique : il me fallait aussi donner ma version de toute la Bible, en vers toujours, naturellement et, comme vous dites, logiquement.

Vous pensez donc que la Bible est toujours lue ?

Certes. La Bible est l’œuvre la plus lue et la plus traduite au monde. L’ONG Wycliffe disait il y a un an que la Bible complète était disponible dans 457 langues, mais ce chiffre évolue constamment, puisqu’elle vient d’être traduite en japonais. Sans cesse de nouvelles versions voient le jour, en cornique, en créole, en touvien, langue de cette lointaine république russe de Sibérie, en Mohawk, une langue iroquoise. Dans un bel esprit œcuménique, des catholiques et des protestants des Philippines ont engagé ensemble un projet ambitieux, une première mondiale : la réalisation d’une bible entièrement écrite à la main par des chrétiens de différentes confessions. Allez par le monde entier ! Allez proclamer l’Evangile à toute la création ! (Mc 16 :15).

Constamment, de nouvelles initiatives voient le jour. Nous voyons la Bible apparaître là où on l’attendait, en couverture de grands magazines avec la fameuse Bible du roi Jacques dans National Geographic par exemple, en version numérique avec la British Library qui a eu la bonne idée de mettre en ligne gratuitement la Bible originale de Gutenberg et, surtout, le Codex Sinaïticus, nous offrant ainsi un merveilleux instrument de travail, mais aussi là où on l’attendait moins, en version rap et sur Twitter. Les voies du Seigneur sont impénétrables. (Rm 11 :33)

Mais quelle est la situation en France, ce pays que l’on dit déchristianisé ? Près de quatre Français sur dix possèdent une Bible, beaucoup en possèdent même plusieurs. Les 140 sociétés bibliques en distribuent environ 500 000 exemplaires francophones chaque année. Un million quatre cent mille exemplaires d’une Bible à bas prix ont été vendus en France. Une centaine de biblistes et de responsables de jeunes ont mis ensemble leurs compétences pour élaborer ZeBible, une Bible pour les jeunes parue en mai 2011 en France et dans des pays francophones. De plus, de nouvelles traductions se sont succédé ces dernières années, Parole de vie, Bayard, la Bible du semeur, la Nouvelle Bible Segond, la Nouvelle TOB entre autres, et nous attendons celle de la Conférence des évêques. Chacune a sa manière : À l’un, l’Esprit donne de transmettre une parole sage, à l’autre, le même Esprit donne d’être savant dans son langage. (1 Co 12 :8)

Oui, mais que pensent les Français de la Bible ?

Selon un sondage effectué en janvier 2010 par l’Alliance biblique française, pour près de la moitié des Français le principal attrait de la Bible n’est pas seulement d’ordre religieux et spirituel. Certes, pour la plupart, il s’agit là de leur motivation essentielle. Mais beaucoup estiment aussi que les textes doivent être lus dans une optique culturelle, littéraire ou historique.

Si les non croyants recherchent surtout ces derniers aspects, il faut noter qu’ils ne négligent pas pour autant l’angle spirituel et religieux, car il se trouve seulement un dixième d’entre eux pour estimer que la lecture de la Bible ne présente aujourd’hui aucun intérêt. A cet égard, il est intéressant de mettre en parallèle la réponse d’athées ou agnostiques aux USA à un questionnaire testant leur connaissance de la Bible : sur 32 questions ils ont donné 21 bonnes réponses, alors que les catholiques n’en donnaient que 16 !

Les Français connaissent relativement bien les épisodes bibliques. Sur quinze passages testés, tirés à la fois de l’Ancien et du Nouveau Testament, douze sont connus de la majorité des Français. L’intérêt pour la Bible est certain. En témoigne, par exemple, celui suscité par l’importante exposition sur la Bible, réalisée par l'Alliance biblique française sous le patronage du ministère de la Culture et de la Communication : depuis son inauguration à l'Unesco au mois de février 2010, l'exposition a été vue par 40 000 visiteurs. Des initiatives personnelles méritent aussi d’être soulignées, comme celle de libraires. Ainsi près de chez moi, la librairie lorientaise « Quand les livres s’ouvrent » organise régulièrement des échanges sur la compréhension des Ecritures dans notre temps. Et je pense bien évidemment à l’auteur de mes préfaces, le Père Fournier, qui vient d’organiser à Gap une conférence très suivie sur les manuscrits de la Mer Morte.

Vous nous offrez donc une Bible originale

Vous savez que j’ai insisté dans mon premier ouvrage sur le caractère typiquement oral du texte du Nouveau Testament, des évangiles en particulier. Il en est de même, et peut-être davantage encore de l’Ancien Testament. Ceci est bien sûr évident pour les Livres Poétiques, mais il en est tout autant de la Genèse, de l’Exode et de tous ces merveilleux récits aux phrases courtes rythmées, avec ces répétitions qui nous accompagnent comme une musique harmonieuse.

Je ne pouvais donc faire autrement que de continuer en vers l’œuvre entreprise, pour restituer la force, la vivacité la limpidité du récit biblique. Dans cette récitation mélodieuse des premiers temps j’essaye, restituant le balancement des phrases, la « respiration » du texte, de favoriser des temps de pause propices à la réflexion et la mémorisation des passages qui auront plus particulièrement interpellé le lecteur, comme l’auditeur des premiers temps.

En même temps, je me devais, m’inspirant de plusieurs traductions, de retranscrire en clair l’image brouillée que nous trouvons trop souvent dans certains passages obscurs. Je ne peux que répéter ce qui était ma ligne directrice dans ma traduction du Nouveau Testament : offrir une version claire, agréable et fidèle. En un mot : authentique.

Cette Bible est donc tout à fait originale. Du moins de notre temps, car comme je le rappelle dans mon deuxième ouvrage : au 13ème siècle Pierre Riga, un chanoine de l’abbaye de Reims, nous a donné une version paraphrasée en vers et en latin d’une grande partie de la Vulgate. Il a baptisé son œuvre du beau nom d’ « Aurora », soucieux de la voir dissiper les obscurités de l’ancienne loi, comme l’aurore dissipe et met en fuite les ténèbres de la nuit. Puisse cela être vrai pour la présente version !

Mais pour quel public ?

La Bible peut être lue différemment, selon que nous la regardons comme un ouvrage historique, religieux ou littéraire, le pape Pie XII l’a bien souligné dans son encyclique Divino afflante spiritu. Mais nul ne saurait dénier le caractère éminemment poétique de l’ensemble et, plus particulièrement, des Livres dits justement Poétiques, Job, les Psaumes, les Proverbes, l’Ecclésiaste, le Cantique des Cantiques, la Sagesse. Il en est donc qui commenceront par ces livres qui constituent une lumineuse porte d’entrée. D’autres feront le voyage en débutant par la fin, par le lexique, qui les guidera plus loin. Il existe bien des portes, et celle du hasard n’est pas à négliger. Ouvrez donc votre Bible à n’importe quelle page, vous êtes sûrs d’y trouver quelque chose !

Plus nombreux sont les lecteurs de la Bible que l’on croit. Les chiffres sont là, qui le prouvent et j’espère toucher ceux-là, mais pourquoi pas de nouveaux, attirés par cette Bible que j’ai voulue différente et qu’on pourrait appeler « L’autre Bible ». Pourquoi pas ?

La dédicace de mes livres m’a procuré le grand plaisir de faire de merveilleuses rencontres, certaines espérées, d’autres inattendues, toutes enrichissantes. S’il me fallait résumer la préoccupation de chacun, je dirai qu’elle est d’apprendre et de comprendre. Notre époque suscite, en effet, bien des questionnements. C’est mon vœu le plus cher d’aider de cette manière dans leur cheminement tous ceux et celles qui sont à la recherche d’un « supplément d’âme ».

Mon ouvrage s’adresse à tous, car la Bible appartient à chacun. Pendant trop longtemps, jusqu’au 19ème siècle, seuls les ecclésiastiques, les nobles ou les personnes fortunées possédaient une Bible et la lisaient. Les autres l’écoutaient. Les temps ont changé. La lecture de la Bible par les catholiques n’a guère été favorisée, alors qu’elle était répandue chez les protestants, et ce n’est que récemment que les catholiques ont été encouragés à la découvrir. Cette traduction est donc destinée à tout un chacun : les habitués des Ecritures qui seront heureux d’en faire une nouvelle lecture, ceux qui les ont un peu oubliées et qui pourront les redécouvrir autrement, et tous les autres, incroyants, sceptiques et agnostiques qui, peut-être d’abord attirés par la forme en vers, éprouveront ensuite le désir d’aller plus loin.

En conclusion, Jean ?

Toutes les langues rendent le mot Bible par un terme proche de son origine, le mot grec Biblos, un livre. Avec le temps la Bible est devenue Le Livre. Puisse cet ouvrage en vers être Le Livre que l’on consulte et que l’on aime, dans notre recherche incessante du message des Ecritures !

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Bible
La Bible de Gutenberg, le premier livre imprimé entre 1452 et 1454.

Encore des questions ?

Pourquoi une Bible en plus ? Qu’est-ce que ça apporte ?

Sans vouloir vous offenser, ça me fait penser à quelqu'un à qui on propose un roman et qui dit : Non, merci j’en ai déjà lu un !

Vous touchez au texte !

A quel texte ? Savez-vous qu’il existe une infinité de versions ? Elles sont toutes différentes.

Oui mais votre version ?

Ma version, à mon sens, a justement le mérite de comparer attentivement ces versions et de rechercher derrière elles le sens exact, la signification originale. Dans le Nouveau Testament, en particulier, je me suis inspiré avant tout du texte grec et les nombreuses notes en bas de page le montrent bien.

Pourquoi en vers ?

Mon souci étant d’essayer de restituer le contexte original, je ne pouvais que reproduire en vers la récitation mélodieuse des textes anciens qui, rappelons-le, étaient plus oraux qu’écrits.

Oui, mais la versification s’écarte du sens

Non, pour la bonne raison qu’il ne s’agit pas d’une vraie versification. Ce sont plutôt des vers libres, qui ont pour ambition de rendre la rythme, les multiples répétitions, les phrases courtes faciles à mémoriser. D’autre part, comme je l’explique dans mon avant-propos, la logique a toujours été mon souci majeur. Donc un style agréable autant que possible, mais clair impérativement et fidèle primordialement.

Trop cher

Trop cher par rapport à quoi ? Comparez donc une seconde le prix de deux romans qu’on oublie, voire qu’on jette et une Bible qu’on conserve et qu’on lit et relit régulièrement.

Je n’ai pas besoin de Bible

En êtes-vous sûr ? L’essayer, c’est l’adopter

D’accord, mais je n’ai pas besoin de toute la Bible

La Bible vous offre toute liberté de lecture. Vous pouvez par exemple commencer par la Genèse et vous serez déjà conquis. Ou sautez directement au glossaire, aux livres poétiques, les proverbes par exemple. Butinez !

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Articles

La résurrection du Christ : une donnée fondamentale de notre foi

semaine du 22 au 28 mai 2014- Golias Hebdo n°337 -

L’ange parla.
Aux femmes. Il dit :
N’ayez pas peur !
Je sais que vous cherchez
Jésus, le crucifié.

Il n’est plus ici,
Car il est ressuscité
Ainsi qu’il l’avait dit.
Venez voir l’endroit
Où il reposait. (Mt)

Le Christ ressuscité

L’Eglise est à bout de souffle et elle a besoin d’un nouvel aggiornamento, un nouveau souffle en fait. Gabriel Vidal, dans le dernier Golias Magazine, où il reprend les idées essentielles de son ouvrage « L’évangélisation et le déclin du religieux » (Ed Golias), nous assène la nécessité de replacer nombre de textes dits sacrés dans leur contexte. Ceci en mettant en lumière l’essentiel : l’incarnation, l’amour, le Royaume, la Résurrection du Christ.

Il s’agit là de vérités incontournables, (non négociables, dira-t-on aujourd’hui) et, en ce temps pascal, il nous faut plus que jamais, en particulier, affirmer clairement la résurrection du Christ, donnée fondamentale de notre foi :

S’il n’y a pas
De résurrection des morts,
Le Christ non plus
N’est pas ressuscité,

Et si le Christ
N’est pas ressuscité,
Notre prédication
Est dénuée de sens
Et votre foi, elle-même,
N’a pas de sens. (1 Co)

Il importe de traduire cette réalité en des termes clairs, sans ambigüité, sans laisser de place au doute surtout. Je suis donc surpris de trouver une traduction comme celle-ci dans cette version, excellente par ailleurs, de la Nouvelle Bible Segond :

Il n'est pas ici, en effet, il s'est réveillé, comme il l'avait dit. (Mt) S'il n'y a pas de résurrection des morts, le Christ non plus ne s'est pas réveillé. (1 Co)

Poursuivant mon investigation, je trouve une traduction semblable dans la Bible Bayard (réveillé, éveillé). Comme si le Christ se réveillait d’une opération !

Et pourtant, dans chaque cas, nous trouvons le même verbe grec egeiromai. De nombreuses recherches exégétiques ont été effectuées sur le texte grec du Nouveau Testament, sa langue d’origine, nous le savons. Et il est naturel, même louable, de retrouver le sens originel des mots et de leur restituer toute leur vérité, de les mettre en pleine lumière. Je pense que c’est ce qu’ont voulu pratiquer ici ces deux versions. Mais, si leur intention de départ est bonne, le résultat à l’arrivée laisse à désirer. Car, si egeiromai signifie bien « être réveillé », le verbe doit être ici placé dans son contexte.

Ne devons-nous pas parler plutôt de maladresse dans ces exemples ? Si la formulation paraît choquante, le sens réel apparaît en filigrane. Tout au plus, nous aurions aimé un message plus limpide, incontestable. Ce qui me paraît autrement gênant, c’est de voir des préoccupations dogmatiques prendre le pas sur le texte, jusqu’à le transformer. Par exemple quand la Bible Liturgique, dans sa révision récente, entend nous changer le « Notre Père ». Ainsi ce passage de notre prière : Ne nous soumets point à la tentation, (Mt 6:13), devient pour la Bible Liturgique: « Et ne nous laisse pas entrer en tentation ». Or le mot à mot est bien : « ne nous emporte pas vers la tentation ». Mais refusant l’idée d’un Dieu paraissant tentateur, les quelque 70 exégètes (comme la Septante…) qui se sont penchés sur cette nouvelle version ont préféré donner à ce passage un sens qui leur semblait plus orthodoxe. Pouvons-nous transformer un message qui ne nous convient pas, pour le faire cadrer avec une optique doctrinale ? Est-ce là le chemin le plus court vers Dieu, alors que Dieu se trouve en nous déjà ?

Le Royaume de Dieu se trouve en vous déjà

Les Pharisiens
Vinrent lui demander :
Quand donc vient
Le Royaume de Dieu ?
Il leur répondit :
Le Royaume de Dieu
Ne vient pas comme ces choses-là
Que vous pouvez observer.

On ne dira pas :
Le voici, ou : Le voilà
Car le Royaume de Dieu
Se trouve en vous déjà.
(Lc)

Je l’explique en détail dans La Bible en Vers : la préposition grec Entos employée ici ne peut signifier autre chose que « à l’intérieur de », comme dans le seul autre passage où nous la trouvons dans le Nouveau Testament :

Pharisien aveugle,
Nettoie d’abord l’intérieur
De la coupe et celle-ci
Sera propre aussi à l’extérieur.

Mais la TOB, qui est tout de même considérée comme une référence, nous dit en note : « On traduit parfois en vous, mais cette traduction a l’inconvénient de faire du Règne de Dieu une réalité seulement intérieure et privée. » Cette déclaration stupéfiante appelle plusieurs observations :

On traduit « parfois ». Guère souvent, faudrait-il dire, jamais en tous cas dans les « grandes » versions. Mais peut-être la TOB fait-elle allusion au titre du roman d’un orthodoxe rebelle, Léon Tolstoï « Le Royaume des cieux est en vous », que les anglais traduisent bien par « The Kingdom of God is Within You ». Or le titre de l’auteur n’est pas un hasard : il a étudié le grec ancien et le connaît bien puisque, après s’être intéressé à Sophocle et Euripide, il entreprit sa propre traduction des quatre évangiles. Connaissant son esprit méthodique et inquisiteur, nous pouvons être sûrs de la précision de sa version.

Cette observation ne figure plus dans la Nouvelle TOB, qui renvoie seulement à cet autre verset de Luc (11 :20) :

Mais si c’est
Par le doigt de Dieu
Que je chasse les démons,
Alors le Royaume de Dieu
Chez vous est déjà arrivé.

Or il est abusif de laisser entendre que les deux passages sont similaires, car celui-ci comporte une autre préposition qui signifie sur vous, chez vous, parmi vous, et peut être interprété dans un sens plus général, en aucun cas avec une idée d’intériorité.

En définitive, cette présence divine intérieure semble déranger. D’aucuns, défendant sans doute jalousement et vainement leur pré carré comme s’il s’agissait d'une forteresse, redoutent que le chrétien, concentré sur son Dieu intérieur, décide de se passer d’eux, de ne pas vouloir d’un Dieu institutionnalisé. C’est alors négliger le sens même des paraboles, c’est aussi ne pas vouloir reconnaître que si Dieu est parmi nous, il est en nous aussi. Ou alors pire, admettre cette présence intérieure… à la rigueur, car c’est ainsi que j’interprète le « seulement » de la note de la TOB.

Le petit Colibri

colibri

Le hasard m’a fait découvrir récemment un entretien lumineux entre JM Le Clézio et Pierre Rabhi. Ce dernier racontait cette savoureuse histoire : Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés et atterrés observaient, impuissants, le désastre. Seul le petit colibri s'active, allant chercher quelques gouttes d'eau dans son bec pour les jeter sur le feu. Au bout d'un moment, le tatou, agacé par ses agissements dérisoires, lui dit : « Colibri ! Tu n'es pas fou ? Tu crois que c'est avec ces gouttes d'eau que tu vas éteindre le feu ? » « Je le sais, répond le colibri, mais je fais ma part .

Ce bout de sagesse amérindienne m’a impressionné, tant elle révèle une vérité profonde. Telle la forêt de cette fable, l’Eglise actuelle est ravagée et bon nombre de ses fidèles assistent impuissants aux dommages qu’elle subit. Mais on a vu des pans entiers de forêts disparaître, pour renaître avec une nouvelle vigueur, retrouver leur enthousiasme de forêt primaire pour rejaillir en de nouvelles pousses prometteuses. Ce sont ces nouvelles pousses qui, dans l’Eglise, font leur part, petit à petit, pour retrouver l’Evangile originel.

Il nous incombe à tous, à chacun individuellement ou en communauté, de faire notre part, d’apporter notre petite pierre à l’édification d’une Eglise qui est à reconstruire sur des assises solides. Mais n’ayons pas peur, car nous disposons, pour cela, d’un socle ferme, inébranlable : l’Evangile. Le pape François nous invite continuellement à y retourner : c’est la source de notre foi. C’est d’ailleurs le sujet de sa première exhortation apostolique Evangelii gaudium, la joie de l’Évangile. Ne pourrait-il demander à son saint patron, qui aimait tant les oiseaux, d’apprendre à ce sympathique colibri à nous chanter joyeusement : « Joyeuses Pâques, je vous annonce une Bonne Nouvelle, le Christ est ressuscité, le Royaume de Dieu est en vous ! »

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Ces Bretons et Bretonnes qui ont marqué 2013

28-29 décembre 2013- Ouest-France / Bretagne

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Jean Bescond, le traducteur de la Bible en vers

Jean Bescond, retraité de Pouldergat (Finistère), s'est lancé dans une oeuvre monumentale, la traduction de la Bible en vers. L'ancien cadre bancaire a mis dix ans pour boucler ses deux volumes, publiés à la fin de l'année (La Bible en vers, Golias éditions, 1950 pages, 56.50 €) Un chemin de croix, Pas vraiment, à l'entendre évoquer ces années d'un labeur librement consenti. "C'est une idée fixe que je portais en moi", confie-t-il. Pour autant, Jean Bescond ne n'est pas trop attaché aux conventions. Il a voulu donner du soufle à son texte en se rapprochant autant que possible du message originel de la Bible. Cette traduction, c'est une forme de retour aux origines de la chrétienté. "La Bible appartient à chacun. On y entre par la porte que l'on veut" dit-il. Le travail et la démarche ont été appréciés par son illustre voisin, Jean-Marie le Clézio, prix Nobel de littérature, installé à Poullan-sur-Mer. "J'aime que votre texte soit abrupt, sans préliminaires ni référence", lui a écrit l'illustre écrivain.

Retrouvez l'article original en le téléchargeant au format pdf.

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Il a passé dix ans à traduire la bible en vers

13 décembre 2013- Ouest-France / Bretagne

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Photo Jérôme Fouquet

Jean Bescond, têtu comme tout bon Finistérien, est guidé par l’amour du mot juste. Et par les mots d’amour de la Bible. Cet ancien cadre bancaire « passionné par la parole de Dieu », a traduit tous les textes en vers. Dix ans de travail qui viennent d’aboutir à la publication de deux volumes de 2 000 pages au total.

Un travail de fou ? De bénédictin plutôt. Jean Bescond vient de passer dix ans à traduire la Bible. Et en vers, qui plus est. Le beau bébé est là. « Une idée fixe que je portais en moi et qu'il me fallait conduire à son terme », confie-t-il. Près de 2 000 pages en deux volumes. Le papa en est fier. Légitimement.

Rien ne prédisposait ce Finistérien de 71 ans à revisiter à son tour un texte millénaire. Il a le déclic, en 2002, en lisant un article de Sciences et Avenir sur le « P52 », un fragment de papyrus de la moitié du IIe siècle contenant des extraits de l'Évangile de Jean, son préféré. Sa connaissance du grec classique, acquise au petit séminaire de Pont-Croix, lui revient alors « comme un éclair ».

Ensuite, c'est « l'engrenage », avoue cet ancien cadre bancaire qui a démarré dans la vie comme enseignant au Bénin. La Bible, à laquelle il ne touchait pas, devient son livre de chevet. Et le voilà dévoré par l'envie de voyager dans le monde des mots.

Merci Internet. Il va rechercher sur la toile tous les papyrus en grec du Nouveau Testament. Et il décide de les traduire lui-même. Sans « interférences », avec son seul « instinct » pour boussole. Il s'attaque ensuite à l'Ancien Testament - la Bible, « c'est un tout » - en croisant de multiples sources, faute de maîtriser l'hébreu, et en retenant la version « la plus logique ».

Il choisit d'écrire en vers libres, sans vaine recherche de la rime parfaite. Parce que les « phrases courtes, simples, ainsi découpées, suivent le rythme d'une respiration ». Au plus près d'un texte à l'origine parlé. Pour en retrouver le souffle.

La Bible comporte d'elle-même une partie significative de livres en vers : les Psaumes, le Cantique des Cantiques, les Proverbes, le livre de Job, une « oeuvre poétique très riche d'enseignements »...

Et le résultat est fidèle, clair et agréable. « Le tiercé gagnant », sourit le traducteur guidé par l'ambition de « reproduire au plus près possible l'idée originale ». « Traduire avant d'interpréter », souligne Jean Bescond.

Au risque, sinon, de tordre les mots pour asseoir son pouvoir. Ainsi déplore-t-il, par exemple, que l'on traduise, dans l'Évangile de Luc (chapitre 17, 21) : « Le royaume de Dieu est au milieu de vous », ou « parmi vous », au lieu de « en vous ». « Cette présence divine intérieure semble déranger. D'aucuns redoutent que le chrétien, concentré sur son Dieu intérieur, décide de se passer d'institutions. »

Sacrilège ?

Lui, cherche d'abord à « comprendre » et pense qu'« un examen attentif des Écritures peut amener à la foi ». Mais sa démarche initiale n'est pas celle d'un croyant. « J'ai repris les textes, les ai analysés scientifiquement.

C'est une approche en dehors de tout dogme. » Alors que l'Église, regrette-t-il, nous a longtemps inculqué des « vérités » sans les expliquer. Une religion « venue d'en haut, extérieure ».

Lui préfère « aller voir de l'autre côté du miroir, sortir des sentiers battus. J'ai fait quelque chose de concret, comme un élève appliqué. Comme un pêcheur qui cueille ici et là les belles trouvailles de ses prédécesseurs et les trie, tels les poissons de la parabole. »

Démarche sacrilège ? Jean sourit. Croyant, sa foi « intérieure » s'est construite « progressivement ». Préférant son « propre cheminement » à la transmission par l'institution, il sait pertinemment que l'Église catholique a longtemps interdit la lecture de la Bible. Quant à prétendre la traduire... William Tyndale, un protestant anglais connu pour avoir osé le faire dans une langue moderne, au XVIe siècle... fut exécuté.

Jean Bescond ne craint pas le bûcher, même si son éditeur - Golias - n'est pas en odeur de sainteté auprès des instances officielles. Sa Bible en vers ne sent pas le soufre. Le cardinal Barbarin, archevêque de Lyon, lui a même fait connaître ses encouragements après avoir lu l'Évangile de Jean.

Mais c'est sans doute la lettre de Jean-Marie Le Clézio, prix Nobel de littérature, qui l'a touché le plus. « J'aime que votre texte soit abrupt, sans préliminaires ni référence, parce que c'est ainsi qu'il est venu jusqu'à nous, franchissant nos abîmes de guerres, de reniement, de violences, d'égoïsme et que sa grâce est intacte », écrit son voisin de Poullan-sur-Mer, à côté de Douarnenez. Jean Bescond a maintenant terminé son puzzle.

« Tous ces fragments composent une suite logique. » Qu'il offre à tous, croyants ou non, « car la Bible appartient à chacun ». « On y entre par la porte que l'on veut. » « Frappez et l'on vous ouvrira. » C'est dans l'Évangile.

La Bible en vers, Golias éditions, 1 950 pages, 56,50 €.

Article de François Vercelletto

Retrouvez l'article original sur le blog Etats d'âme de François Vercelletto ou en le téléchargeant au format pdf.

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Jean Bescond. La Bible sortie de sa gangue

16 novembre 2013- LE TELEGRAMME / Bretagne

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C'est à une nouvelle lecture de l'Ancien Testament qu'invite Jean Bescond dans sa « Bible en vers ». Fidèle aux textes d'origine et grâce à une écriture claire et logique, le chercheur breton propose ainsi une oeuvre qui parle à tous.

Jean Bescond n'a pas à se forcer pour rester modeste. Il s'est attaqué à l'impossible et n'a pu arriver au bout qu'avec la besogneuse persévérance du scribe. Sa nouvelle traduction de la Bible en vers n'en est pas moins lumineuse. « J'aime que votre texte soit abrupt, sans préliminaires ni référence, parce que c'est ainsi qu'il est venu jusqu'à nous, franchissant nos abîmes de guerres, de reniement, de violences, d'égoïsme et que sa grâce est intacte », a salué le prix Nobel de littérature Jean-Marie Le Clézio, qui a une maison à Poullan-sur-Mer (29), non loin de Pouldergat où réside Jean Bescond.

Quelque 150.000 vers

Modeste, il faut l'être pour produire quelque 150.000 vers, apportant une nouvelle lecture de l'Ancien Testament. « C'est un aboutissement, dit Jean Bescond. En 2010, j'avais sorti le Nouveau Testament en vers. Le travail s'est poursuivi, avec toujours plus d'exigence de clarté et de fidélité aux textes, avec l'Ancien Testament ». Si pour le Nouveau Testament, le chercheur s'est appuyé sur une lignée identifiée de textes depuis les premiers papyrus de l'an 100, les sources étaient d'une autre complexité pour l'Ancien Testament, héritage d'une tradition orale d'origine inconnue dont les premiers mots écrits peuvent être repérés dans les très anciens écrits sumériens (-1.500 avant JC). « On remarque que les grands prophètes de l'Ancien Testament vivaient à la même époque qu'Homère le barde grec, vers 800 avant JC, remarque Jean Bescond. Cela rappelle que pour transmettre des mots, un message oral, il fallait une ligne mélodieuse, des formules toujours répétées, des phrases courtes, qui parlent à l'imaginaire ». Se légitime ainsi la réécriture en vers des textes sacrés.

Une question de pouvoir

Jean Bescond avoue avoir découvert une bonne partie de la Bible qu'il ne connaissait pas. « J'ai été marqué par les livres poétiques, comme les Psaumes, les Proverbes, le Cantique des cantiques. Il y a une joie dans ces écrits. Ils sont lumineux et contrastent avec les aspects sombres du Dieu cruel et vengeur ». « L'accès à la Bible a longtemps été bloqué par les institutions, constate le traducteur. L'Église devait être seule à pouvoir expliquer les choses. J'ai fait des études au petit séminaire de Pont-Croix (29), entre 1953 et 1960. On n'étudiait pas la Bible. Ça a été un défaut majeur du catholicisme. La Bible était un pouvoir et il y a eu une mainmise de l'Église qui disait les interprétations ». Jean Bescond donne des exemples : « Quand le texte initial dit : "Le Royaume de Dieu se trouve en vous", les traductions officielles donnent "au milieu de vous" ou "parmi vous" ». « "En vous" a l'inconvénient de faire du règne de Dieu une réalité seulement intérieure et privée », justifie une note des traducteurs officiels. « Tout est dit, décrypte Jean Bescond. La présence intérieure dérange car elle signifierait l'inutilité du recours à l'institution ou tout autre intermédiaire pour avoir accès au divin. Ces traducteurs étaient dans le domaine dangereux de l'interprétation et encore plus de l'appropriation ». Actuellement, une autre interprétation du texte originel est en cours avec un changement de formulation du « Notre père ». Le travail reste fidèle aux textes d'origine. « On y retrouve peu de divergences si ce n'est dans la traduction des mots. J'ai cherché une écriture claire et logique, dit Jean Bescond. Une traduction claire est comme une pièce illuminée de multiples fenêtres ne laissant aucun recoin dans l'ombre ». « La Bible en vers » s'adresse à tous, tant l'auteur les a sortis de leur « gangue ancienne pour les faire résonner dans nos jours », comme l'écrit Jean-Marie Le Clézio.

« La Bible en vers ». Coffret de deux volumes aux Éditions Golias. 1.900 pages. 56,50 €.

Article de Ronan Larvor

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« La Bible en vers » Jean Bescond conclut son œuvre

30 janvier 2013 - LE TELEGRAMME

JeanBescond

Le Pouldergatois Jean Bescond poursuit sa plongée au cœur des textes anciens qui ont donné la Bible. Après le Nouveau Testament en vers, sortira prochainement, l'intégrale de la Bible réécrite par ses soins.

C'est un signe dans un domaine exigeant sur lequel tout semble avoir été écrit. Christian Terras, catholique progressiste, fondateur de la maison Golias, a signé pour le troisième ouvrage de Jean Bescond. Le premier Le Nouveau Testament en vers et versets était sorti en 2010, obtenant l'agrément de plusieurs représentants de l'église. Le second, Ainsi cheminèrent les papyrus de la Bonne Nouvelle en 2011. Aujourd'hui, Jean Bescond vient de rendre la suite logique : une version intégrale de la Bible en vers. « Au départ, j'avais été frappé par la beauté d'un manuscrit vu par hasard, rappelle Jean Bescond. Ensuite les lettres grecques m'ont renvoyé à mes études à Pont-Croix. Et j'ai découvert des versets courts, rythmés, simples et clairs dans le style de la tradition orale ».

Ritournelle musicale

« Les mots sont plus dits qu'écrits, plus entendus que lus et c'est en définitive une ritournelle musicale qui facilement se mémorise. Je me suis alors dit pourquoi pas en vers ? ». S'en suivit un long travail sur les textes en grec du Nouveau Testament. « Il y avait le risque avec cette technique des vers de s'écarter du texte et donc du sens. J'ai repris souvent mon texte pour conserver surtout la rythmique » dit l'auteur. Pour la Bible, l'érudit était confronté à un autre problème. Cette fois, pas de texte ancien en grec à travailler. Les plus anciens documents sont en hébreu. Jean Bescond a donc compilé les traductions existantes. « Je me suis ensuite servi de la logique exercée sur les travaux précédents pour aboutir à une synthèse de plusieurs versions d'un texte dont les premiers écrits datent de plusieurs siècles avant JC ». Jean Bescond a donc repris patiemment sa petite musique pour noircir des pages de textes. Le travail est inédit ou presque. Jean Bescond s'est trouvé un prédécesseur en Petrus Riga, un poète français du XIIe siècle qui « proposa dans un latin populaire et accessible une traduction de la bible en vers simples et courts, mais partielle ».

Un regard critique

Jean Bescond en profite aussi pour s'interroger sur les récentes éditions de la Bible. « À quoi bon, si c'est pour reproduire les mêmes erreurs ? » se demande-t-il. Il doute ainsi de l'intérêt d'une traduction « œcuménique » par une équipe d'exégètes réunissant catholiques, protestants et orthodoxes qui aboutit à une version « édulcorée, forgée à partir d'un consensus mou ». Jean Bescond se revendique libre et sans idées préconçues comme un journaliste qui enquête, recoupe, et aussi sans doute un poète qui cherche la musique des mots pour donner du sens au texte. La Bible en vers sortira en avril. L'ouvrage (1940 pages) est en souscription au prix de 45 €. Contact : labibleenvers@orange.fr Tel : 02.98.74.63.49.

Article de Ronan Larvor

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Parcs et jardins. Un rendez-vous botanique et littéraire

8 juin 2011- LE TELEGRAMME

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Hélène de Tugny, restauratrice du bel hôtel particulier ayant appartenu à la famille Digaultray (XVIe siècle), a ouvert, samedi et dimanche, les portes de son magnifique jardin à la française. Durant ces deux jours, le public venu nombreux a pu accéder à ce joyau vert par le porche situé au n°7 de la rue Saint-Thurian. « On est surtout venu pour Erwan Tymen », confiait avec modestie la propriétaire, dimanche, en début d'après-midi, en rendant hommage au paysagiste morbihannais qui a redonné à cet endroit chargé d'histoire toute sa splendeur.

L'écrivain Jean Bescond invité

Cette opération porte ouverte, qui se déroulait dans le cadre de la journée nationale des parcs et grands jardins, était doublée d'un rendez-vous littéraire. L'auteur Pouldergatois, Jean Bescond, est venu dédicacer ses deux ouvrages: « Le Nouveau testament en vers et en versets » et « Ainsi cheminèrent les papyrus de la bonne nouvelle ». Le troisième ouvrage de Jean Bescond sortira en septembre sous le titre « Biblistes revoyez votre copie! ».

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Beaucoup de passage dans le jardin à la Française - Quintin

lundi 06 juin 2011- OUEST-FRANCE

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Ce week-end, Hélène de Tugny a ouvert au public son jardin de l'hôtel Digaultray-Deslandes dans la rue Saint-Thurian. Les amoureux de jardins chers à Le Nôtre étaient nombreux à emprunter l'allée rectangulaire qui enserre un parterre de pelouse résolument plane cerné d'une haie basse de buis. Avant d'apprécier cette composition parfaite qui s'offre à eux, les visiteurs doivent, depuis la cour gravillonnée, monter une série de marches qui corrige un dénivelé.

L'auteur finistérien, Jean Bescond, invité à dédicacer ses derniers livres au milieu des haies de buis, d'ifs et de charmes taillés à la perfection au moyen de la toise, des jalons et des cordeaux par Hervé Moreau, a profité de ce guide et ami, originaire lui aussi de Douarnenez, pour s'échapper quelques instants dans ce merveilleux enclos qui sera certainement source d'inspiration.

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Jean Bescond dédicace à la maison de la presse - Douarnenez

lundi 18 avril 2011- OUEST-FRANCE / Bretagne / Douarnenez

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Auteur d'Ainsi cheminèrent les papyrus de la Bonne Nouvelle, qui vient de sortir aux éditions Golias, Jean Bescond était en dédicace, samedi toute la journée, à la maison de la presse de Douarnenez. Ce livre, présenté dans l'édition Ouest-France du 14 avril, a visiblement rencontré un joli succès : il n'en restait plus un seul exemplaire, en milieu d'après-midi... L'auteur pouldergatois, qui présentait, en même temps, son premier ouvrage sorti l'an dernier (Le Nouveau Testament en vers et versets), a donc décidé de proposer une nouvelle séance de dédicaces, au même endroit, à la fin de la semaine. Jean Bescond rencontrera donc les lecteurs ce samedi 23 avril, de 10 h à 15 h, à la maison de la presse, 35, rue Voltaire.

Article de Nicolas Emeriau

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Histoire. J. Bescond raconte la transmission des «Écritures»

16-04-2011- LE TELEGRAMME / Finistère

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Jean Bescond consacre sa retraite à l'étude des textes anciens. Photo R.L.

Jean Bescond, retraité pouldergatois, est en passe de devenir une référence dans le monde très spécialisé des études bibliques. Un an après son monumental Nouveau Testament en vers et versets, il signe, chez le même éditeur Golias-un signe de reconnaissance - Ainsi cheminèrent les papyrus de la Bonne Nouvelle. Le texte se lit, au fil des ans, de la grande à la petite histoire avec des illustrations tirées de l'histoire bretonne.

Quel est le sens de ce travail?

Lors de mon premier travail, je me suis arrêté sur les papyrus en grec (fragment du nouveau testament) dont je voulais vérifier la traduction. J'étais curieux de voir ce qu'il y avait derrière et j'ai tiré le fil. Cela m'a conduit aux codex (premiers écrits complets sur parchemin vers 350 après JC). J'ai remonté le fil de la transmission jusqu'à aujourd'hui et internet.

Comment avez-vous procédé?

Une partie des recherches a été faite sur internet où l'on trouve copie des textes originaux. Je me suis beaucoup documenté, notamment en Angleterre. J'ai mis bout à bout tous les éléments pour arriver à une sorte de puzzle. Mon ouvrage se lit de façon chronologique avec des éclairages en profondeur.

Qu'avez-vous découvert pendant ce «voyage» dans le temps?

Que l'Église est terriblement humaine. Elle a longtemps interdit aux laïques d'avoir une bible car elle disait qu'elle était la seule à pouvoir l'expliquer. On aurait pu imaginer plus d'entente, de consensus, mais il y a toujours eu des débats violents autour du texte avec une volonté de domination. J'ai essayé d'être objectif. Mais je suis sidéré de constater qu'une récente traduction œcuménique de la Bible est bourrée d'erreurs. D'ailleurs, mon prochain ouvrage s'intitulera « Biblistes, revoyez votre copie! ». Ainsi cheminèrent les papyrus de la bonne nouvelle, aux éditions Golias (318 pages, 19 €).

Propos recueillis par Ronan Larvor

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Jean Bescond replonge aux origines des Écritures - Douarnenez

jeudi 14 avril 2011 - OUEST-FRANCE / Bretagne / Douarnenez

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Après sa traduction du Nouveau Testament en vers et versets, Jean Bescond retrace l'aventure d'un « petit papyrus devenu grand ». Un livre qui complète son premier ouvrage.

Décidément, on ne l'arrête plus. Après avoir proposé une traduction critique du Nouveau Testament, il y a un peu plus d'un an (Ouest-France du 11 février 2010), le Pouldergatois Jean Bescond signe, ces jours-ci, chez Golias, Ainsi cheminèrent les papyrus de la Bonne Nouvelle.

« En fait, j'avais envoyé les deux manuscrits en même temps à mon éditeur, en 2010, précise l'auteur. Il a fait le choix de sortir l'autre en premier. Mais ça m'a permis de compléter celui-ci. »

Après Le Nouveau Testament en vers et en versets, le nouvel ouvrage ne porte « plus sur la forme, mais sur le fond ». Infatigable enquêteur et rédacteur insatiable, Jean Bescond s'est intéressé, cette fois, à « l'histoire entourant les papyrus. J'ai vu ce qu'il y avait sur le manuscrit, explique-t-il. J'ai eu envie de voir derrière, toute l'histoire. »

D'autres projets en cours

S'appuyant sur les événements majeurs qui ont transformé un modeste parchemin au codex imposant, et sans écarter les anecdotes, l'auteur raconte le cheminement des papyrus de la Bonne Nouvelle à travers les siècles. Et montre « comment les manuscrits ont été copiés, traduits, ont évolué et se sont échelonnés dans le temps ».

De la tradition orale du message de l'Évangile aux recherches actuelles des exégètes, Jean Bescond livre une approche personnelle et didactique de l'histoire des Écritures. Approche « qui se veut équilibrée et la plus objective possible ». Jean Bescond se félicite, d'ailleurs, de proposer « plusieurs niveaux de lectures de (son) livre : une lecture des papyrus, une lecture des hommes et une lecture des idées. »

Ce nouvel ouvrage complète parfaitement celui paru l'an dernier. Il a d'ailleurs été rédigé concomitamment, dès l'heure de la retraite arrivée, en 2002. Au total, la rédaction des deux livres aura nécessité « huit ans de recherches, d'études et d'écriture ». Bien documenté et richement illustré, Ainsi cheminèrent les papyrus de la Bonne nouvelle ne sera pas le dernier livre de Jean Bescond. Il prévoit de sortir, en septembre, Biblistes, revoyez votre copie !, dans lequel il reprend les erreurs et critique la TOB Traduction œcuménique de la Bible. « Une nouvelle édition vient de sortir, mais elle n'a rien changé, estime l'écrivain pouldergatois. C'est une version édulcorée qui satisfait peut-être la plupart, mais par le bas. Bien souvent, le texte est oublié. »

Pour l'an prochain, Jean Bescond annonce la parution de sa traduction de toute la Bible en vers : « C'est déjà bien avancé : il y a plus de la moitié de fait », assure-t-il. Avant de présenter les livres poétiques de la Bible. C'est simple, on ne l'arrête plus ! Ainsi cheminèrent les papyrus de la Bonne nouvelle, éditions Golias, 317 pages, 19 €. Dédicace, ce samedi, à partir de 10 h, à la Maison de la presse, 35, rue Voltaire, à Douarnenez.

Article de Nicolas EMERIAU.

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Livre

1 janvier 2011

"AINSI CHEMINERENT LES PAPYRUS DE LA BONNE NOUVELLE",

Jean BESCOND, éd. Golias, 2011, 317 p., 19 €.

AinsiCheminerentLesPapyrusDeLaBonneNouvelle

En rédigeant Le Nouveau Testament en Vers et Versets, publié en 2009, avec sa traduction critique justifiée en d'abondantes notes comparatives, Jean Bescond a été saisi par les questions qui touchent au texte même de la Bible: ses sources, ses supports (papyrus, ostraca, copies ultérieures,..) et les variantes entre les documents. Dans la passion et l'émerveillement de ses découvertes, il a été amené à écrire ce livre à la fois alerte, non sans humour, et bien documenté, savant et bien illustré: nombreuses photos de documents, de manuscrits, de partitions, d'enluminures,... Sur "la petite histoire de la grande aventure" des manuscrits, chaque point de recherche est utilement et abondamment appuyé sur des citations tirées de son propre "Nouveau Testament en Vers et Versets". L'auteur montre comment, au fil du temps, le travail biblique s'inscrit dans les phases de l'Histoire de l'Eglise en rapport avec la Parole de Dieu: les Pères de l'Eglise, les divers courants (Orthodoxie, Protestantisme,...), les théologiens, le Magistère, jusqu'à aujourd'hui où Benoît XVI publie l'importante Exhortation "La Parole du Seigneur". Le tout forme une vivante fresque à la fois biblique, historique, doctrinale et culturelle. Toutes ces qualités font de ce livre un outil particulièrement pédagogique et stimulant pour le tout-public qui s'intéresse aux questions bibliques.

Jean Bescond se propose, en effet, de nous "conter le cheminement des papyrus de la Bonne Nouvelle à travers les siècles" (p.5). Il procède en sept étapes. D'abord, la tradition orale : le message de l'Evangile avec Jésus et ses disciples immédiats, et les Epîtres. Puis la rédaction des quatre Evangiles. Puis, l'apparition des apocryphes et les déviations, d'où "la nécessité de définir les seuls écrits acceptables". Puis les Codex, pour "choisir, parmi les multiples papyrus en circulation, ceux qui paraissent restituer au mieux le message original". Puis la pratique des "onciales bibliques" et l'écriture byzantine pour faciliter une grande diffusion des Ecritures, mais avec des inconvénients et au risque de la dispersion. Puis la critique des Codex en prenant en compte de nouvelles sources selon une exégèse plus rigoureuse. Enfin, l'étape actuelle, à la suite de Vatican II, avec ses travaux œcuméniques: "Des traductions du N.T. de plus en plus affinées sont apparues". De précieux "Repères" chronologiques précisent les diverses étapes.

En conclusion, Jean Bescond présente les récentes traductions, depuis 2000. Il réfléchit sur "Qui lit la Bible aujourd'hui?" Et il se réjouit: "Le cheminement des manuscrits de la Bonne Nouvelle continue. Il y aura certainement de belles pages à écrire encore sur leur merveilleuse histoire" (p.291). A la fin, un Index thématique très étoffé donne les époques où les questions ont été soulevées successivement. Bref, un parcours particulièrement vivant et entraînant au service, si utile, de la passion pour la Parole de Dieu dans la vie spirituelle, comme dans l'étude personnelle et dans la vie de l'Eglise.

Préface du Père Pierre Fournier

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Une nouvelle lecture du nouveau testament

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Traduction. La Bible revisitée par un Breton

03-02-2010 - LE TELEGRAMME

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Le Pouldergatois Jean Bescond a osé s'attaquer à un monument : le texte grec original de la Bible. Avec l'enthousiasme et le culot d'un profane, il livre une traduction qui a séduit ses premiers lecteurs.

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« J'ai montré mon travail à plusieurs éditeurs qui l'ont refusé. Comment un profane, un illustre inconnu, pouvait-il proposer une nouvelle traduction de la Bible? J'ai revu mon texte mot par mot. Il n'était pas question de tout bousculer. Il n'y a pas d'hérésie mais des nuances, des corrections ». Le traducteur de la Bible a fini par trouver Christian Terras, des Éditions Golias, pour publier son « Nouveau Testament en vers et versets ». L'aventure n'est pas banale.

Sept ans de travail

« Tout a commencé il y a sept ans, à l'heure de la retraite, raconte Jean Bescond, ancien employé de banque, demeurant à Pouldergat, près de Douarnenez. Un article, dans une revue, parlant des manuscrits sur papyrus m'a poussé à m'intéresser aux premiers écrits. J'ai retrouvé une vieille Bible en grec, d'un oncle prêtre. J'ai recherché les correspondances de caractères entre la Bible et l'image du papyrus». Jean Bescond a mis le doigt sur le sujet qui allait l'occuper toute sa retraite. Toute une culture oubliée remonte à la surface. Le Breton a fait ses études au petit séminaire de Pont-Croix(29). «J'étais bon en latin et grec et l'enseignement était réputé », dit-il. La parenthèse bancaire refermée, Jean Bescond décide tout simplement de retraduire la Bible. Il s'équipe en grammaires grecques, recense où il le peut les images du texte original sur papyrus, travaille sur les éditions primitives où toutes les lettres sont capitales, les mots attachés les uns aux autres, sans ponctuation. Jean Bescond a aussi sous la main plusieurs livres: la Traduction œcuménique de la Bible (TOB), faite par des catholiques et des protestants, la Bible de Jérusalem...

1.880 explications de texte

« J'ai repris le texte grec mot par mot. J'ai trouvé des nuances, des imprécisions, voire des contresens. Trop de versets semblent traduits séparément. Il faut une étude attentive des mots, de leur répétition dans un contexte précis ». Jean Bescond est ainsi arrivé à sa version. À chaque fois que son texte diffère, il explique et argumente. 1.880 notes viennent enrichir la lecture. Mieux, le chercheur a décidé d'agencer son texte en vers. «Quand on lit l'Évangile en grec, on voit des phrases courtes avec des répétitions de mots. Le texte n'était pas fait pour être lu mais entendu, facile à se remémorer avec un balancement, une musique des phrases, qui ressemblent à des vers». Il fallait oser. « Jean Bescond donne au texte du Nouveau Testament sa pleine vigueur, son rythme original », confie le père Fournier, théologien et exégète. Dans l'univers restreint des éditeurs religieux, c'est, en plus, Christian Terras, patron de Golias, connu pour son regard critique sur le monde catholique, qui a été le premier séduit. Tout dans cette aventure était improbable. Un second ouvrage va suivre, consacré cette fois à l'histoire des papyrus. Le Nouveau Testament en vers et versets. Éditions Golias. 588 p.45 €.

Ronan Larvor

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